Haka – Caryl Férey

Livre: Haka, Caryl Ferey, Folio, Folio policier ...D’origine maorie, Jack Fitzgerald est devenu flic à Auckland avec l’espoir de retrouver sa femme et sa fille, mystérieusement disparues. Secondé par une jeune criminologue tout aussi acharnée, il trouvera sur sa route une effroyable série de cadavres liés – ou non ? – à des rites ancestraux, mais surtout la vérité sur les fantômes qui le hantent…

J’ai aimé ce livre pour son côté dépaysant et pour tout ce qu’il m’a appris sur cet endroit, à l’autre bout du monde. On a un bon aperçu de la condition de vie des populations natives de la Nouvelle-Zélande (les Maoris). Le style est très agréable, avec certaines tournures de phrase imagées très plaisantes. En revanche, les détails morbides m’ont fortement déplu. C’est un avis tout personnel, et plus ça va, moins je supporte ce genre de lecture. Heureusement que ce n’est pas tout le long du roman, mais les quelques passages bien trash, m’ont importunée et ont nui à mon plaisir. (320 pages)

Hors-piste- Allie Reynolds

Hors-piste, de Allie ReynoldsSix snowboardeurs. Amis (et rivaux).
Parmi eux, un disparu. Parmi eux, un assassin ?
Bienvenue dans les Alpes pour un week-end de retrouvailles. Dans un refuge de haute montagne, très isolé. Où on a vite fait de glisser dans une crevasse. (Ou de s’y faire pousser.) Mais qui a donc organisé cette escapade diabolique ?
Et surtout, qui a bien pu faire disparaître Saskia dix ans plus tôt ?
Entre thriller de haute voltige où tous les coups sont permis et huis clos hivernal des plus angoissants, Hors-Piste donne un vertige époustouflant !

 Une lecture décevante, malgré le sujet et le décor plutôt originaux. Je m’enthousiasmais à l’idée de lire un livre parlant du milieu du surf… Même si cet aspect est très bien traitée (on sent que l’auteure le maitrise bien), je n’ai pas vraiment apprécié le côté « ado » avec des pensées sur les éventuelles relations amoureuses qui revenaient beaucoup trop souvent sur le tapis. Roman à suspense… oui, mais pour jeune adulte plutôt. (361 pages)

La chimiste – Stephenie Meyer

Couvertures, images et illustrations de La Chimiste de ...Dans l’une des agences les plus secrètes du gouvernement américain, Alex est appelée « La chimiste » pour sa capacité hors normes à savoir faire parler les criminels. Mais détentrice d’informations trop confidentielles, l’agence va vouloir sa mort et vite…
Après quelques mois, son ancien responsable lui offre la chance d’effacer la cible qu’elle a dans son dos. Une dernière mission… une dernière trahison ?
Elle se prépare au combat le plus difficile de sa vie mais un homme que tout devrait éloigner d’elle va bouleverser toutes les logiques, toutes ses certitudes…
Comment alors survivre à une chasse à l’homme quand on n’est plus seule à devoir se protéger ?

Un peu déçu par ce roman. Je m’attendais à plus d’action, et moins de romance. Mais bon, il se laisse bien lire quand même. Je le classerai dans la catégorie « Young adult » si j’en avais une. Donc un bon moment, mais pas transcendant personnellement. Aujourd’hui, j’en attends plus d’un roman. (446 pages)

 

L’île du Diable – Nicolas Beuglet

L'île du diable - Belgique Loisirs

Le corps recouvert d’une étrange poudre blanche…
Des extrémités gangrenées…
Un visage figé dans un rictus de douleur…
En observant le cadavre de son père, Sarah Geringën est saisie d’épouvante. Et quand le médecin légiste lui tend la clé retrouvée au fond de son estomac, l’effroi la paralyse.
Et si son père n’était pas l’homme qu’il prétendait être ?
Des forêts obscures de Norvège aux plaines glaciales de Sibérie, l’ex-inspectrice des forces spéciales s’apprête à affronter un secret de famille terrifiant.
Que découvrira-t-elle dans ce vieux manoir perdu dans les bois ?
Osera-t-elle se rendre jusqu’à l’île du Diable ?

Dernier opus avec l’enquêtrice de « Le cri » et de « Complot ». Même si on retrouve le style de l’auteur, avec un rythme bien soutenu et des revirements de situation qui nous empêchent parfois de respirer, ce roman est plus court. Même si on obtient enfin des réponses sur le passé mystérieux du personnage principal, je reste un peu sur ma fin. J’aurai apprécié qu’il dure un peu plus longtemps, qu’il soit un peu plus étoffé, sur le passé de son père notamment.  (219 pages)

 

Complot – Nicolas Beuglet

Couverture de Complot de Nicolas Beuglet | Livre thriller ...

Un archipel isolé au nord de la Norvège, battu par les vents. Et, au bord de la falaise, le corps nu et martyrisé d’une femme. Les blessures qui déchirent sa chair semblent être autant de symboles mystérieux.

Quand l’inspectrice Sarah Geringën, escortée par les forces spéciales, apprend l’identité de la victime, c’est le choc. Le cadavre est celui de la Première ministre.
Qui en voulait à la chef de gouvernement ? Que cachait-elle sur cette île, dans un sanctuaire en béton enfoui au pied du phare ? Sarah, très vite, le pressent : la scène du crime signe le début d’une terrifiante série meurtrière. Dans son enquête, curieusement, quelqu’un semble toujours la devancer. Comme si cette ombre pouvait lire dans ses pensées…
De la Norvège à la vieille cité de Byblos, et jusqu’au cœur même du Vatican, c’est l’odeur d’un complot implacable qui accompagne chacun de ses pas. Et dans cette lutte à mort, Sarah va devoir faire face à ses peurs les plus profondes. à ses vérités les plus enfouies..

On retrouve dans ce roman l’enquêtrice de « Le cri ». Les mêmes bons ingrédients sont réunis. Cette intrigue nous fait encore voyager, on va de rebondissement en rebondissement, on est pris au piège et on peut difficilement s’arrêter! Le livre est bien documenté, et l’auteur a trouvé la juste mesure pour éveiller notre curiosité sur des sujets historiques tout en poursuivant son roman. Encore une réussite! (325 pages)

 

Le cri – Nicolas Beuglet

Le Cri, Nicolas Beuglet, XO éditions - Café Powell

À quelques kilomètres d’Oslo, l’hôpital psychiatrique de Gaustad dresse sa masse sombre parmi les pins enneigés. Appelée sur place pour un suicide, l’inspectrice Sarah Geringën pressent d’emblée que rien ne concorde. Le patient 488, ainsi surnommé suivant les chiffres cicatrisés qu’il porte sur le front, s’est figé dans la mort, un cri muet aux lèvres – un cri de peur primale. Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va découvrir une vérité vertigineuse sur l’une des questions qui hante chacun d’entre nous : la vie après la mort…

L’histoire est originale, j’ai cru qu’on allait rester coincés dans cet hôpital psychiatrique mais non, on voyage même pas mal! La tournure que prennent les choses est inattendue. Le rythme est assez soutenu, on a envie de connaitre la suite, et de comprendre où cela va nous mener! Ce roman peut-être suivi de 2 autres histoires avec la même enquêtrice. (395 pages)

« De nature discrète et généreuse, elle faisait partie des chrétiens qui trouvent dans la religion non pas une force supérieure à laquelle se soumettre, mais une façon d’exprimer au mieux leur profonde humanité. »
 
« Seigneur merci pour ce repas cuisiné avec amour par Sainte Marguerite et bientôt dévoré par des ventres ingrats… et gras pour certains. Amen… ton plat. »
 

Nymphéas noirs – Michel Bussi

Nymphéas noirs - Livre - France LoisirsTout n’est qu’illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels.
Au cœur de l’intrigue, trois femmes: une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux Nymphéas noirs. Perdues ou volées, telles les illusions quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps.
Un étonnant roman policier dont chaque personnage est une énigme

Je n’avais pas trop accroché avec Bussi, lorsque je l’ai découvert (Un avion sans elle). Pour être honnête, je crois que je n’étais pas bien rentré dans le livre, ou ce n’était peut-être pas le bon moment… Bref, je voulais lui donner une seconde chance, d’autant que pour ce roman en particulier, on me l’avais conseillé plusieurs fois. Et bien je suis ravie! Je me suis « bêtement » laissé porté par l’histoire, sans avoir envie de trop réfléchir à là où ça allait nous mener. Du coup, je me suis bien fait surprendre par la fin (Oui, je suis une fille naïve!!^^) Hormis l’enquête policier, le décor était délicieux, une originalité qui m’a vraiment beaucoup plu. Un bon roman! (293 pages)

Solitudes – Niko Tackian

Solitudes - Niko Tackian (2021) | BookysElie Martins est garde nature dans le massif du Vercors. Amnésique suite à une blessure par balle, il est reparti à zéro dans cette région encore préservée. Alors qu’une tempête de neige s’annonce, Elie se lance sur la piste d’un loup signalé par plusieurs bergers. Les empreintes ensanglantées le conduisent à un immense pin situé dans une plaine désertique. Une femme nue est pendue à ses branches, une mystérieuse inscription gravée sur sa chair. Cette découverte macabre anime immédiatement quelque chose sur la toile blanche de ses souvenirs. La victime est un message à son attention, il en est certain. ? Le lieutenant Nina Melliski est alors dépêchée sur les lieux. Elie est-il coupable ou victime ? Elle ne sait que penser, mais son instinct lui dit que les réponses se trouvent dans les souvenirs disparus de cet homme sans passé.

Ce roman a été écrit en quelques mois, pendant le confinement du printemps 2020. Malgré le côté oppressant de la situation, et les conditions météorologiques difficiles, cette histoire est un bon bol d’air dans les montagnes du Vercors. J’ai adoré l’idée de lire un roman qui se déroulait dans ma région! Le style est soutenu et on a hâte d’en arriver au dénouement. (240 pages)

Dans la forêt – Jean Hegland

critique de "Dans la forêt", dernier livre de Jean Hegland ...Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’éléctricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.

Un très bon roman qui nous questionne sur la vie, qu’est-ce que la vie finalement? Qu’est-ce qui a de l’importance? Ce livre nous hurle une fois de plus comme nous sommes bien peu de choses, et que nous nous trompons souvent sur ce qui fait la vie, sur ce qui fait l’essentiel et l’important… Un roman simple, et réaliste, une déclaration d’amour à la forêt et aux richesses de la nature. J’adore! (235 pages)

« Il travaillait tout le temps et il disait tout le temps qu’il jouait.
– Je crois que je vais aller jouer sur le toit un petit moment annonçait-il à Mère en sortant pour colmater la dernière fuite. »

« Nous aussi, on tient, ai-je pensé en tamisant la farine infestée de vers, on tient le coup, jour après jour, et tout ce qui nous menace, ce sont les souvenirs, tout ce qui me fait souffrir, ce sont les regrets. »

« Ta vie t’appartient, disait ma mère. »

« L’Homme est apparu il y a au moins cent mille ans. Et depuis quand l’électricité existe? »

« […] j’ai laissé une maison entière de choses dont nous pensions autrefois avoir besoin pour survivre, et je suis partie. »

Mille petits riens – Jodi Picoult

Mille petits riens, de Jodi Picoult – Les Lubies d'EoleRuth est sage-femme depuis plus de vingt ans. C’est une employée modèle. Une collègue appréciée et respectée de tous. La mère dévouée d’un adolescent qu’elle élève seule. En prenant son service par une belle journée d’octobre 2015, Ruth est loin de se douter que sa vie est sur le point de basculer. Pour Turk et Brittany, un jeune couple de suprémacistes blancs, ce devait être le plus beau moment de leur vie : celui de la venue au monde de leur premier enfant. Le petit garçon qui vient de naître se porte bien. Pourtant, dans quelques jours, ses parents repartiront de la Maternité sans lui. Kennedy a renoncé à faire fortune pour défendre les plus démunis en devenant avocate de la défense publique. Le jour où elle rencontre une sage-femme noire accusée d’avoir tué le bébé d’un couple raciste, elle se dit qu’elle tient peut-être là sa première grande affaire. Mais la couleur de peau de sa cliente, une certaine Ruth Jefferson, ne la condamne-t-elle pas d’avance ? Avec ce nouveau roman captivant et émouvant, Jodi Picoult aborde de front le grand mal américain et nous montre ― à travers les petits riens du quotidien, les pas vers l’autre ― comment il peut être combattu.

C’est la troisième fois que je lis cette autrice, et elle m’enchante toujours autant. Ces romans sont très bien documentés, et j’apprécie particulièrement d’apprendre ainsi plein de choses, tout en étant plongée dans une bonne histoire. Ce livre parle de racisme. Ce livre dérange en montrant du doigt une société où mille petits riens sont autant de petites agressions racistes, et où il reste tant à faire. En tant que blanc, il ne peut que nous faire réfléchir, en tant que noir, j’espère qu’il apporte un peu de réconfort. Un très bon ouvrage, qui mérite d’être lu par tous! (524 pages)

« En réalité, je voulais qu’elle voit de ses propres yeux que l’amour ne dépend absolument pas de ce qu’on regarde, mais entièrement de la personne qui regarde. »

Et puis un jour, j’ai compris : perdre des êtres chers nous aide à être plus attentifs à ceux que nous aimons et qui sont encore là. »

C’est une chose étrange de ne plus avoir de mère. J’ai l’impression d’avoir perdu un gouvernail qui m’aidait à garder le cap sans que j’y prête réellement attention. »

« -Je te fais confiance, à toi, dis-je prudemment. C’est le reste du monde qui m’inspire moins. »

« S’il y avait des avocats plus courageux que moi, il n’y aurait peut-être pas d’autres Ruth quelque part dans la file d’attente, accusée à la suite d’un incident de nature raciste que personne ne veut reconnaître comme tel. »