Je pleure encore la beauté du monde – Charlotte McConnaghy

Je pleure encore la beauté du monde par McConaghyInti Flynn, une jeune biologiste, arrive en Ecosse pour diriger une équipe de scientifiques chargés de réintroduire le loup dans les Highlands. Ses efforts pour réensauvager la nature meurtrie se heurtent rapidement à l’hostilité des locaux, inquiets pour leur sécurité et celle de leur bétail. Quand elle découvre le corps atrocement mutilé d’un éleveur quelques jours après avoir relâché les premiers loups dans la forêt, Inti comprend que les coupables seront vite désignés. Sans réfléchir, elle fait disparaître le cadavre. Mais si les loups n’ont rien à voir avec tout ça, quel monstre rôde donc dans les forêts ?

Un très beau titre, une magnifique couverture pour ce roman qui l’est tout autant. J’ai tout simplement adoré. Un de ses romans qu’on aime ne pas lire trop vite pour faire durer le plaisir. Vraiment une très chouette découverte, je le classe dans mes coups de cœur.  (291 pages)

« La synesthésie visuo-tactile. »

« Papa trimballait partout La nomenclature des couleurs de Werner.« 

« Pour ça, il faut réduire un maximum notre impact et vivre sur cette Terre aussi légèrement que possible. Nous ne sommes pas là pour consommer jusqu’à ce que tout soit foutu. Nous sommes des gardiens, pas des propriétaires. »

« Parce que cette planète ne leur appartient pas. Nous n’avons aucun droit sur elle, elle ne nous est pas acquise. »

« Tu ne traques pas les loups. Tu traques leurs proies. »

 

Circé – Madeline Miller

Critique « Circé » de Madeline Miller : une réactualisation du mythe ...Helios, dieu du soleil, a une fille : Circé. Elle ne possède ni les pouvoirs exceptionnels de son père, ni le charme envoûtant de sa mère mais elle se découvre pourtant un don : la sorcellerie, les poisons et la capacité à transformer ses ennemis en créatures monstrueuses. Peu à peu, même les dieux la redoutent.
Son père lui ordonne de s’exiler sur une île déserte sur laquelle elle développe des rites occultes et croise tous les personnages importants de la mythologie : le minotaure, Icare, Medée et Ulysse….
Mais cette existence de femme indépendante et dangereuse inquiète les dieux et effraie les hommes. Pour sauver ce qu’elle a de plus cher à ses yeux, Circé doit choisir entre ces deux mondes : les dieux dont elle descend, les mortels qu’elle a appris à aimer.

J’étais d’autant plus impatiente de lire ce livre, que ça faisait un moment que je le cherchais. Ravie de cette lecture dépaysante, envoutante, magique. Un très beau voyage dans la mythologie grecque.  (549 pages)

 » Cela dit, peut-être qu’aucun parent n’est capable de voir son enfant ainsi. En les regardant, nous ne voyons que le reflet de nos propres défauts. »

La femme de ménage – Freida McFadden

Telecharger Freida McFadden – La femme de ménage (2023) en PDF, EPUB ...Chaque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l’école et prépare les repas avant d’aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L’occasion de repartir de zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : madame Winchester aurait tenté de noyer sa fille il y a quelques années. Heureusement, le gentil et séduisant monsieur Winchester est là pour rendre la situation supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l’extérieur, il est peut-être déjà trop tard…

Un coup de cœur pour ce roman vraiment prenant! Oui, c’est un thriller psychologique, et pourtant, je me suis vraiment amusé à la lecture de ce roman. Il faut dire que certains personnages sont assez hauts en couleur, et d’autres se révèlent… Surprenant, époustouflant, jouissif!! (305 pages)

Blizzard – Marie Vingtras

Blizzard - Poche - Marie Vingtras - Achat Livre | fnacAu cœur de la tempête, un jeune garçon disparaît. Il n’aura fallu que quelques secondes, le temps de refaire ses lacets, pour que Bess lâche la main de l’enfant et le perde de vue. Elle se lance à sa recherche, suivie de près par les rares habitants de ce bout du monde. Une course effrénée contre la mort s’engage alors, où la destinée de chacun, face aux éléments, se dévoile.

Un roman qui se lit très vite, tant nous avons envie de savoir, de comprendre où cela va nous mener. Une belle petite découverte! (157 pages)

« C’est bien une idée de môme, ça, s’inquiéter de briser le cœur de quelqu’un. »

« Il avait pris quelques vêtements, son sac à dos et l’exemplaire de Walden de Henry Thoreau qui n’était plus sur son fauteuil près de la cheminée. »

Le gamin des ordures – Julie Ewa

Le Gamin des ordures (Spécial suspense) eBook : Ewa, Julie: Amazon.fr:  LivresRecroquevillés au fond d’une impasse où sont entreposées des bennes à ordures, deux enfants et un adulte tentent de s’abriter de la pluie. Lorsqu’elle les aperçoit, la jeune Lina leur apporte aussitôt de l’aide en leur procurant une tente. Ils viennent de Roumanie. Le père a atterri ici, dans le nord de la France, avec ses enfants, Darius, neuf ans, et Cybèle, seize ans, espérant récupérer un peu d’argent pour rembourser sa dette au passeur. Un destin tristement banal pour une famille Rom, à la merci des trafiquants en tout genre, qui bascule lorsque Darius et son père sont portés disparus. Alertée par Cybèle, Lina part à leur recherche avec l’aide de Thomas, un ami, remontant la piste périlleuse d’un réseau criminel aux ramifications puissantes.
Un suspense implacable et remarquablement documenté qui retrace le dangereux périple d’une famille Rom à travers l’Europe. Après Les Petites Filles, Julie Ewa confirme sa singularité et se place parmi les jeunes voix du thriller français.
Ce roman est ensuite paru sous le titre Le garçon disparu.

Les romans de Julie Ewa sont toujours poignants.  Celui-ci n’échappe pas à la règle, et nous retrouvons deux personnages principaux du très bon roman Les petites filles.  Julie Ewa est une auteure très engagée auprès des enfants, par le biais d’associations. Elle se nourrit de cela pour écrire ses romans. Le garçon des ordures est une très bonne lecture, à côté de laquelle il ne faut pas passer! (434 pages)

« Mais sous prétexte qu’on ne peut pas aider tout le monde, personne n’aide plus personne! »

« Flexitarienne. »

La cité des nuages et des oiseaux – Anthony Doerr

La cité des nuages et des oiseaux - Anthony Doerr - Livres - Furet du Nord« Cloud Cuckoo Land », 2021.
Un manuscrit ancien traverse le temps, unissant le passé, le présent et l’avenir de l’humanité.
Avez-vous jamais lu un livre capable de vous transporter dans d’autres mondes et à d’autres époques, si fascinant que la seule chose qui compte est de continuer à en tourner les pages ?
Le roman d’Anthony Doerr nous entraîne de la Constantinople du XVe siècle jusqu’à un futur lointain où l’humanité joue sa survie à bord d’un étrange vaisseau spatial en passant par l’Amérique des années 1950 à nos jours. Tous ses personnages ont vu leur destin bouleversé par La Cité des nuages et des oiseaux, un mystérieux texte de la Grèce antique qui célèbre le pouvoir de l’écrit et de l’imaginaire.
Et si seule la littérature pouvait nous sauver ?

Un gros coup de cœur pour ce roman magnifique, incroyable, qui nous fait voyager dans tous les genres littéraires! Un mélange des genres que je trouve parfaitement réussi. Roman historique, roman de science-fiction, roman policier, roman d’aventure… Quelle originalité, quelle intrigue, quelle imagination! Bref, vous l’aurez compris, je le recommande absolument! (612 pages)

 » Tu as dit que ce qui est admirable, chez le naïf, c’est qu’il ne sait jamais quand il faut renoncer. »

« Comment font les hommes pour se convaincre que d’autres doivent mourir afin qu’eux-mêmes puissent vivre? »

« Nous ne pouvons plus vivre au sein d’une culture mondialisée où on laisse croire aux plus riches que leur mode de vie est dépourvu de conséquences, qu’ils ont le droit d’utiliser se qui leur plaît avant de le mettre au rebut et qu’ils sont à l’abri de la catastrophe. »

« ce que tu possèdes déjà vaut mieux que ce que tu recherches si désespérément »

 

La boutique aux poisons – Sarah Penner

La boutique aux poisons - Québec LoisirsLors d’une froide soirée de février 1791, à l’arrière d’une sombre ruelle londonienne, dans sa boutique d’apothicaire, Nella attend sa prochaine cliente. Autrefois guérisseuse respectée, Nella utilise maintenant ses connaissances dans un but beaucoup plus sombre :
Elle vend des poisons parfaitement « déguisés » à des femmes désespérées, qui veulent tuer les hommes qui les empêchent de vivre. Mais sa nouvelle cliente s’avère être une jeune fille de 12 ans, Eliza Fanning.
Une amitié improbable va naître entre elles, et entraîner une cascade d’événements qui risquent d’exposer toutes les femmes dont le nom est inscrit dans le registre de Nella…
De nos jours à Londres, Caroline Parcewell passe son dixième anniversaire de mariage seule, encore sous le choc de l’infidélité de son mari. Lorsqu’elle découvre sur les bords de la Tamise une vieille fiole d’apothicaire, elle ne peut s’empêcher de faire des recherches et va découvrir une affaire qui a hanté Londres deux siècles auparavant : « L’apothicaire tueuse en série ». Et alors qu’elle poursuit ses investigations, la vie de Caroline va heurter celles de Nella et d’Eliza. Et tout le monde n’y survivra pas…

Un roman qui se lit très vite et de manière agréable. Idéal pour une lecture tranquille qui ne nécessite pas une concentration trop importante. L’histoire de fond est sympa et j’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman.  (287 pages)

« Entortillé à ce gâchis, il y avait un secret plus profond que James et moi nous étions caché au fil des ans : nous étions heureux, oui, mais pas épanouis. »

Recette des Sablés au beurre de romarin à la fin du livre!

 

De l’eau pour les éléphants – Sara Gruen

De l'eau pour les éléphants | hachette.frCe roman pas comme les autres a une histoire exceptionnelle : en quelques mois, il a fait d’une inconnue un véritable phénomène d’édition, le coup de coeur de l’Amérique.
Durant la Grande Dépression, dans les années 30, les trains des petits cirques ambulants sillonnent l’Amérique. Jacob Jankowski, orphelin sans le sou, saute à bord de celui des frères Benzini et de
leur « plus grand spectacle du monde ». Embauché comme soigneur, il va découvrir l’envers sordide du décor. Tous, hommes et bêtes, sont pareillement exploités, maltraités.
Sara Gruen fait revivre avec un incroyable talent cet univers de paillettes et de misère qui unit Jacob, Marlène la belle écuyère, et Rosie, l’éléphante que nul jusqu’alors n’a pu dresser, dans un improbable trio. Plus qu’un simple roman sur le cirque, De l’eau pour les Éléphants est l’histoire bouleversante de deux êtres perdus dans un monde dur et violent où l’amour est un luxe que peu peuvent s’offrir.

Un très bon roman! J’ai adoré le sujet par son originalité, le cirque américain d’avant-guerre. J’ai trouvé le sujet très intéressant, et l’auteur l’a très bien décrit, avec des anecdotes et des détails, parfois drôles, parfois hallucinants. Les romans qui m’instruisent m’intéressent particulièrement. J’ai eu beaucoup de plaisir à lire cette histoire, tant pour le sujet donc, que pour les personnages. J’ai ensuite visionné le film, qui, même s’il ne reprend pas toutes les scènes du livre, retranscrit assez bien le roman. (299 pages)

 » Elle me lance un regard aigu. »

 

Darwine – Colin Niel

DARWYNEDarwyne Massily, un garçon de dix ans, légèrement handicapé, vit à Bois Sec, un bidonville gagné sur la jungle infinie. Et le centre de sa vie, c’est sa mère Yolanda, une femme qui ne ressemble à nulle autre, bien plus belle, bien plus forte, bien plus courageuse. Mais c’est compter sans les beaux-pères qui viennent régulièrement s’installer dans le petit carbet en lisière de forêt. Justement un nouvel homme entre dans la vie de sa mère : Jhonson, un vrai géant celui-là. Et au même moment surgit Mathurine, une employée de la protection de l’enfance. On lui a confié un signalement concernant le garçon. Une première évaluation sociale a été conduite quelques mois auparavant par une collègue qui a alors quitté précipitamment la région.
Dans ce roman où se déploie magistralement sa plume expressive, Colin Niel nous emporte vers l’Amazonie, territoire d’une puissance fantasmagorique qui n’a livré qu’une part infime de ses mystères. Darwyne, l’enfant contrefait prêt à tout pour que sa mère l’aime, s’y est trouvé un refuge contre le peuple des hommes. Ceux qui le voudraient à leur image.

Colin Niel m’avait complètement eu avec Entre fauves. Je l’ai lu il y a quelques temps déjà, et j’y repense très régulièrement. Lire un autre roman de lui, je l’attendais depuis longtemps. Darwyne ne m’a pas transporté comme Entre fauves, mais ça reste un très bon roman, décrivant la vie de ceux qui essaient de survivre avec moins que rien. Les personnages sont touchants et l’écriture est belle. (234 pages)

« Que c’est l’un des grands drames de l’humanité moderne, que plus personne ne soit capable de mettre un nom sur le moindre volatile. Que c’est cette ignorance qui pousse les humains à détruire cette part du monde qu’à présent ils appellent nature, qui au fil des siècles leur est devenue étrangère.. »

 

Mon territoire – Tess Sharpe

Premières lignes #2 … Mon territoire de Tess Sharpe – Ju lit les mots

À 8 ans, Harley McKenna a assisté à la mort violente de sa mère. Au même âge, elle a vu son père, Duke, tuer un homme. Rien de très étonnant de la part de ce baron de la drogue, connu dans tout le nord de la Californie pour sa brutalité, qui élève sa fille pour qu’elle lui succède. Mais le jour où Harley est en passe de reprendre les rênes de l’empire familial, elle décide de faire les choses à sa manière, même si cela signifie de quitter le chemin tracé par son père.
Depuis ‘Winter’s Bone’, on n’avait pas croisé d’héroïne aussi fascinante, émouvante, inoubliable que Harley McKenna.
Ce roman magnifique signe la naissance d’une auteure de grand talent.

Un vrai coup de cœur celui-là!!! J’ai adoré l’ambivalence du personnage principal, à qui on ne peut que s’attache très fort! Elle n’est pas parfaite, mais on a envie de lui pardonner. Bref, je n’ai jamais autant adoré une « badgirl », parce qu’elle est « badgirl », mais pas que… A lire absolument!  (397 pages)