« J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution. » C’est ainsi que commence le journal intime d’Eva, qui mène une vie bien réglée entre Sven, quelques amies, des enfants et petits-enfants, une vieille dame acariâtre dont elle s’occupe, et ses rosiers qu’elle choie.
Depuis que sa petite-fille préférée lui a offert un carnet vierge pour ses cinquante-six ans, Eva écrit la nuit, dans l’atmosphère feutrée de la maison endormie. Enfant délaissée et humiliée par une mère fantasque et égoïste, elle a appris tôt à se débrouiller toute seule. Comme avec Buster, le terrible chien des voisins, dont il a bien fallu qu’elle s’occupe pour qu’il cesse de l’effrayer…
Les souvenirs douloureux d’Eva, narrés avec une ironie mordante, mêlent candeur et perversion au fil d’un récit plein de rebondissements qui s’avère une émouvante variation sur la difficulté de combattre les démons du passé.
Eva cultive ses rosiers. À cinquante-six ans, elle a une vie bien réglée qu’elle partage avec Sven. Quelques amies, des enfants, et une vieille dame acariâtre dont elle s’occupe. Le soir, lorsque Sven est couché, Eva se sert un verre de vin et écrit son journal intime. La nuit est propice aux souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Peut-être aussi la cruauté est-elle plus douce lorsqu’on l’évoque dans l’atmosphère feutrée d’une maison endormie. Eva fut une petite fille traumatisée par sa mère, personnage fantasque et tyrannique, qui ne l’a jamais aimée. Très tôt, Eva s’était promis de se venger. Et elle l’a fait, avoue-t-elle d’emblée à son journal intime.
Un délicieux mélange de candeur et de perversion.
J’ai bien aimé ce roman, choisi suite à la lecture d’un article du blog EmOtionS, blog littéraire sur les coups de cœur de 44 écrivains. Celui-ci est le coup de cœur de Mathieu Menegaux. J’ai apprécié cette lecture, avec cette intriguant dénouement qui nous tient tout au long du livre. (366 pages)
« Tu es la plus belle chose qui soit au monde. Ne l’oublie jamais, me dit-elle. »
« La confiance en soi, c’est au rayon frais, ça moisit vite. »